lundi 30 septembre 2013

Youbi DJAMEL, vous avez un message ou l'adolescence de Pierre Richard ...


Tu te demandes peut être depuis quand je suis atteinte de cette espèce de maladie de la Pierre Richardise, qui me poursuit aujourd'hui mais qui me permet, aussi, de passer ici du bon temps avec toi ...
En fait, depuis trèèèèèès longtemps.
En fait, depuis toujours j'ai envie de te dire.
Parfois, j'ai tout simplement l'impression que l'univers tout entier se ligue contre moi !
Et il m'est revenu une délicieuse anecdote de ma jeunesse que j'ai eu envie de partager avec toi (pour faire passer la pilule du prof de philo !).
J'étais donc au lycée, et je sortais avec un type qui s'appelait Yorick A***EN.
Un  nom de consonnance plutôt germanique en fait.
Il était parti en vacances ou en colo ou en je ne sais quoi dans un centre, et j'avais pour le joindre en cas d'urgence un numéro de standard où je pouvais laisser un message.
Je connaissais sa date de retour, et, romantique que j'étais (à l"époque), je me suis dit que j'allais aller le chercher à la gare le jour de son retour.
J'ai donc dégoté la date et l'heure de son retour auprès de je ne sais plus qui, il arrivait vers 6 h du matin à Gare de Lyon, et pour être sûre de ne pas le rater, j'ai appelé le standard pour laisser un message à son nom, en indiquant qu'il fallait qu'il rappelle sa nana de toute urgence. Il ne savait pas que je venais, je voulais lui faire la surprise, mais il fallait quand même que je sois sûre de le trouver ...
Je ne pouvais pas prendre un train à 5 h du matin, j'ai donc appelé une copine sur Paris pour lui demander si elle pouvait m'héberger pour la nuit.
Elle ne pouvait pas, elle n'était pas chez elle ce soir là, mais, m'a-t-elle dit, elle allait me laisser les clés sous le pot de fleurs devant la fenêtre de l'appart du 4ème.
Je suis donc arrivée à paris la veille du retour de mon jules, toute heureuse, et je me suis dirigée en souriant vers l'immeuble de ma copine.
J'ai tapé le code.
Il ne s'est rien passé (tu t'en doutais hein).
J'ai cherché une cabine téléphonique (haaaaaannn comme ça fait dinosaure !!!), mais comme ma copine n'était pas chez elle j'ai appelé dans le vide (haaaaaannn comme ça fait cerveau de poulet mort !!!).
Je suis donc retournée devant l'immeuble pour attendre qu'une bonne âme entre et me laisse passer.
Une anglaise est arrivée, jeune fille au pair ou étudiante je sais plus trop, sympa en tous cas, et on a papoté jusqu'au 4ème.
Elle m'a laissée là et a continué sa marche jusqu'à sa chambre de bonne du 6ème.
J'ai soulevé le pot de fleurs et j'ai tout de suite trouvé ... le vide absolu.
Absence totale de clés, pas la moindre, queud de chez queud.
Ha.
Bon.
Merde.
Il commençait à être tard, et je commençait à flipper un peu de devoir dormir dehors ...
Je suis ressortie de l'immeuble pour marcher un peu et réfléchir, et je suis retombée sur l'anglaise, qui descendait faire une course.
Je commence à lui expliquer mon cas : pas d'endroit pour dormir, un mec qui arrive aux aurores le lendemain, les clés pas sous le pot, le manque de clés le manque de pot, donc (mouarf !).
Hyper gentiment, elle me propose alors de venir dormir chez elle.
Je réponds oui, trop heureuse de ne pas avoir à me refaire le trajet dans l'autre sens pour rentrer chez mon père.
On remonte donc les 6 étages, on papote, elle mange un bout et moi j'ingurgite la litre de lait et le paquet de spéculos que j'avais achetés chez le dépanneur avant de remonter.
Elle me file un coin de tapis et une couverture et je me roule en boule pour dormir au pied de son lit, car l'appart est minuscule et qu'elle n'a rien pour me dépanner en dehors de ça.
Jeune et fringuante, je m'en tamponne le coquillard et je m'endors en rêvant à la tête que va faire Y. quand il va me voir demain à la gare.
Au milieu de la nuit, hélas, j'ai été malade comme un chien.
Dans ses 7 m², nul doute qu'elle a dû apprécier de m'entendre dégueuler 5 fois de suite. Je pense que j'ai autant ruiné ses chiottes que son sens de l'hospitalité hélas ...
Vers 5h30, totalement défoncée de fatigue, je quitte les lieux en lui laissant un mot de remerciement et je me dirige vers le métro.
Les grilles ne sont qu'entrouvertes.
Le monsieur de la RATP m'annonce que le métro n'est pas encore en service.
Je dois donc aller à la gare de Lyon à pied.
Ma gueule déjà bien marqué par ma nuit de merde se décompose ...
Tout ça est vraiment génial !
Je cours donc, puisque je ne dois surtout pas être en retard : ben ouais, il ne va pas m'attendre puisqu'il ne sait pas que je viens le chercher !
Je cours, je me paume (évidemment), je fonce et je peste en même temps.
J'arrive enfin à la gare hors d'haleine, je regarde les tableaux d'affichage, son train vient d'arriver et les quais se vident peu à peu, mais je ne le vois pas, nulle part ...
Et merrrrrrrrde !!!!
Je suis en sueur et à moitié en larmes, je le cherche partout en lançant des prières à Sainte Rita, quand j'aperçois au loin son pote, je crie, il se retourne, et je retrouve enfin celui que j'étais venu chercher ...
OUF !
J'ai malgré tout réussi !!
Après quelques galoches et le départ - curieusement - de son pote écoeuré, j'ai quand même cherché à comprendre pourquoi il ne m'avait jamais rappelé, alors que j'avait laissé un message disant qu'il fallait qu'il me joigne d'urgence ...
C'est vrai quoi, mais qu'est ce qui s'était passé ??
En fait, il n'avait jamais eu de message !
Il ne comprenait pas ...
Mais en y réfléchissant bien, si, voilà, il s'est soudain souvenu.
Sur le tableau qui trônait au dessus du standard, il avait été assez étonné de voir un soir en passant le mot suivant : "YOUBI DJAMEL, vous avez un message !!!".
Youbi Djamel, quand même ...
Tu vois, quand je te dis que l'univers entier se ligue parfois contre moi, je crois qu'il faut VRAIMENT que tu me crois ;) !!


6 commentaires:

  1. Youbi Djamel! Ca va rester ça, j'en suis sûre!
    (Merci pour ton mot chez moi)

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    1. C'est resté Anne ;) !
      Et je repasserai avec plaisir te lire ...

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  2. Malgré ta grande "mauditude", as tu réussi à épargner tes enfants ou sont-ils , eux aussi, atteints de pierritoniterichardienne ,
    Sinon, oui je te crois VRAIMENT!
    Sinon (bis) je ris. VRAIMENT....
    Christine.

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    1. Mon fils est le digne descendant de Pierre richard aussi hélas !
      Apparemment ma fille est pour le moment épargnée mais qui sait ???

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  3. HAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan j'ai une enorme compassion pour la pauvre anglaise ! j'vais rester bloquée là dessus ! m'enfin ! RHAAAAAAAAAAAAAAA mais je t'aurai éclaté la tête contre la faience du lavabo avant de te jeter du 6ème étage moi !

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