mardi 24 septembre 2013

My name is Bob ou la loi de Murphy ...


Ce week end, tu sais quoi ?? Je me suis envolée du nid !
J'ai planté homme et enfants avec un plaisir non dissimulé (je te rassure ils l'ont très bien vécu) et je me suis pris un petit billet de TGV pour filer voir mes copines à Marseille ...
Le pied total !
Bon, pour éviter de laisser un bras dans mon billet, j'ai choisi de tester OUIGO, qui te propose l'aller retour à 60 euros, franchement imbattable.
Seul hic : départ (et retour) via Marne la Vallée, juste à côté de chez Mickeyville.
Tout s'annonçait pour le mieux : un départ le vendredi matin vers 10 h et retour le dimanche vers 17 h (pour avoir quand même une fin de journée avec ma ptite famille, ça va je ne suis pas un monstre !).
Pour éviter les catastrophes - dont je suis friande il faut l'avouer - je décide pour une fois de préparer mon voyage.
Waou ! Le truc dingue ...
Pour l'aller, une amie me propose de m'emmener en voiture (50 mn depuis chez moi) pour m'éviter les 1h15 en transports en commun.
Je suis tentée mais je réfléchis ...
Matinée = bouchons, bouchons = retard, retard = rater son train.
Je connais mon potentiel Pierre Richard.
Je décline, je prendrai le RER.
Je regarde les horaires et, pour une fois, je décide d'écouter mon mec qui me suggère de prendre au moins 30 à 40 mn de marge au cas où, sachant que je planifie d'arriver 30 mn avant le départ du train comme exigé par le joli Ebillet que j'ai commandé.
Je choisis donc de prendre le 8.07.
J'arrive à la gare.
Mon train est annoncé avec un retard de 10 mn environ.
Et le train précédent (7.52) n'est pas encore passé ...
Bon, j'embalecque comme dirait Opio, je monte dans le premier qui s'arrête, convaincue que je ne peux pas avoir de souci puisque j'ai plus de 40 mn de marge.
Mais ...
Au bout de 15 mn, notre train est arrêté.
Je regarde ma montre.
Pas grave, j'suis large ! (Florence F. you are my star).
Après 30 mn de retard, j'en suis un peu moins sûre.
Je me dis même que les bouchons ç'aurait été pas mal finalement !
Je réfléchis.
Je réalise que je n'ai pas pris de billet pour le RER et que je ne vais donc pas pouvoir passer les barrières.
Je SMS avec une amie, bloquée dans le même train. Elle propose de m'attendre (la classe !) et de me faire passer la borne. Pasque mon RER part dans 8 mn et que je risque sinon de rater "l'embarquement" Ouigo ...
On fait ça, je sors du train en courant, elle me chope, on court toujours jusqu'au RER, et me voilà en route pour Marne la Vallée.
Ouf !
Je vais arriver à l'heure pour embarquer.
Je pose mon cerveau en ébullition (je sais il m'en faut peu).
On pourrait entendre les rouages qui pédalent à fond la caisse ...
Je me rends compte que j'ai pu entrer, mais que je n'ai aucun billet pour me permettre de ressortir !
Je demande à un couple sympa si je peux passer derrière eux.
Finalement, lorsqu'on arrive à la gare TGV, il y a une queue de 15 mn (non aucune indication en cm seulement des minutes) et je me rends compte que je me suis mis la rate au court bouillon pour ... rien !
Je suis EN AVANCE !
Une petite Bobalandinderie rien de bien méchant.
Au retour, bien décidée à ne pas me stresser à nouveau, je prends encore une méga marge pour aller patienter à Saint Charles.
Je gère ça très bien, aucun souci, je monte dans le TGV, en avance encore, mais toute fière d'avoir réussi ce qui est normal pour tous, mais un exploit pour moi (Poule - Clé à mollette - Poisson rouge - Je te les refais pas tous tu vois bien le principe).
Il est 13.30, je suis bien installée, j'envoie un mot à mon mec pour qu'il n'oublie pas de venir me chercher à 17h.
Je suis ZEN.
Je suis une fleur qui s'ouvre au monde.
Je suis Bouddha.
Trente minutes plus tard, le TGV s'arrête.
Et ne repart pas.
Et ne repart pas.
ET NE REPART PAS.
On nous annonce gentiment un incident voyageur.
Bon.
On patiente.
Trente minutes, une heure, une heure trente ...
Et là, les langues commencent à se délier.
Les passagers de l'avant du train qui se balladent juqu'à notre wagon nous expliquent qu'ils ont entendu un drôle de bruit de choc.
Le contrôleur arrive et nous confirme : quelqu'un s'est jeté sous le train !
Tout sentiment sur l'horreur de ce constat mis à part, me vient tout de même une question toute simple : quelles sont, sur une échelle de 1 à 10, les probabilités pour qu'un mec décide de se jeter d'un pont pour atterrir sous MON TGV ???
La suite est d'une délicatesse sans nom ...
"On attend les pompiers".
"On attend la police".
"On attend qu'ils retrouvent le corps"
"Tout le corps".
Je cherche les sacs à vomis, sans succès ...
Finalement, on restera bloqués pendant plus de 3 heures.
Je dis à mon mec de laisser tomber le plan "on va chercher maman", que je vais prendre le RER.
Il insiste pour venir.
Mon train arrive à 19.45 à Marne la Vallée, je suis méga saoulée un peu moins zen, et j'entends alors ce petit message sur mon répondeur : "Maman, on est coincés dans les bouchons, papa me dit de te dire qu'on sera pas là avant au moins 30 minutes".
Haha, pas grave mon poulet, on n'est plus à 30 minutes près, ça fait déjà 6 heures hein ...
N'écoutant que mon courage (à défaut de mon intelligence aux abonnés absents), je prends mes sacs et je commence à marcher vers la route qu'ils prendront forcément, je me dis que ça fait toujours ça de moins pour eux puisque les derniers mètres sont bouchés, blindés des bagnoles de tous les gens qui vont chercher quelqu'un à la gare.
Je marche donc, sur un immense trottoir qui longe les hotels d'Eurodisney.
Je réalise que la nuit tombe.
Je réalise qu'il n'y a absolument PERSONNE d'assez barge pour se promener à pied par là.
Je suis une piétonne abandonnée.
Certaines voitures ralentissent, me regardent, repartent.
Non j'ai pas peur.
Nobody me fait peur.
Haaaaaa !!! Mais pourquoi ils ralentissent ?!
Je revois Shining en replay mental.
Je me vois dans un coffre de voiture.
J'appellerais les secours avec mon portable !
Oui mais il faut appeler qui ?
15 ? 16 ? 17 ?  18 ?
Rhhhhaaaaaa !!!
Pourquoi je suis pas restée au chaud peinard dans la gare ???
Je psychote encore une bonne demie heure, et je vois enfin la voiture de mon homme qui passe et OUF, qui me voit et me récupère.
Fin du film.
Pour rentrer à la maison, joie te bonheur, il y a encore plein de bouchons.
On prend une nationale paumée pour pas rester bloqués, et on arrive enfin à ... 21 h 30 à la maison !
Bilan : Marseille - chez moi en ... tout juste 7 heures hahaha ...
Et mon homme : "Ca t'a fait du bien ton week end ? T'es bien détendue ???"
Heu ...
Tu vois, j'ai finalement juste un conseil : si tu veux passer un bon week end, arrange toi pour pas prendre les mêmes transports que moi.
Pasque sincèrement je commence à croire qu'en plus d'être Pierre Richard, en fait je porte un peu la poisse !



8 commentaires:

  1. Te connaître seulement et uniquement virtuellement...me comble!!!!
    Je n'ai pas peur de grand chose (!!!) mais je crains que ta mauditude soit contagieuse...
    Christine.

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    1. Ah mais attention Christine, peut être que le simple fait de venir me lire te contamine, est ce que tu y as pensé ?!
      ;)

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  2. HAHAHAHAHAHAHA ! suis déçue, je pensais que ton homme te louperait, que tu aurais une panne de batterie que sais je ! tu nous as habituées à mieux Bob...

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    1. tu sais quoi ? moi même j'ai trouvé ça presque trop soft "en vrai" !!
      ;)

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  3. Haha, comme Opio, je m'attendais à un final en apothéose! ;)
    [la fille qui a passé 14heures coincée en salle d'embarquement à cause d'une purée d'avion coincé je ne sais où, compatis grandement! Quand je te disais l'autre soir que je pouvais m'inscrire à ton club]

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    1. Prépare les cartes de membre, on fait un pot de bienvenue !

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  4. "Murphy est un optimiste" (loi de Sod)

    (mux)

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