dimanche 22 décembre 2013

Alors quoi de neuf Bob ???


Je t'ai expliqué que j'étais partie en formation, depuis 3 mois ?
Vendredi dernier, c'était mon dernier jour, et je devais passer devant un jury pour présenter mon travail et mon rapport de stage, afin de tout valider.
Hé bien dès le jeudi, j'ai compris que tout allait très bien se passer.
Levée à 6.15, j'avais pris mon petit train de 7.07 et enquillé ma journée de cours, toute heureuse de finir à 16.30 et de rentrer tôt pour finir de préparer mon oral.
A 16.30 j'avais quitté le lycée.
A 16.40 j'étais à la gare de Nanterre Ville et j'apercevais sur le panneau d'affichage un petit message faisant état d'un colis suspect.
Je t'épargnerai les détails, mais sache qu'il a quand même fallu qu'on monte dans un RER, puis qu'on s'en fasse virer, que j'alpague une bagnole - qui a cru se faire braquer - pour me faire déposer à la Défense, que je marche 20 minutes entre ces tours futuristes pour rejoindre un métro et enfin arriver chez moi à ...19.15. Franchement ça m'avait fait une bonne petite journée ...
Après avoir géré les kids et le traditionnel 3D (douche - devoirs - dîner) , j'avais enfin pu commencer à préparer mon exam du lendemain.
Sans nouvelles de mon mec, qui avait promis de m'imprimer mon rapport de stage, je lui avais envoyé un ou deux SMS de relance pondérés ("putain mais tu pourrais me répondre ou t'es avec ta maîtresse ???").
A 21.15, enfin, il me rappelle.
Pour me dire que c'est con, il a jamais reçu mon mail, et donc le rapport, ben il l'a pas imprimé.
Ah.
OK.
Bon c'est pas grave il me le fallait juste pour MAINTENANT DERNIER DELAI Rhaaaaaaaa !
Je te passe le fait que mon imprimante n'avait plus d'encre, que j'ai fini par retrouver des cartouches, mais que je ne savais pas les changer, que j'ai mis 2 cartouches couleur au lieu d'un couleur et d'une noir et blanc et que ça n'avait donc jamais voulu marcher, etc etc ...
Bref, lorsque je m'étais couchée à 23.30, j'étais toute douceur et bénignité, prête à affronter ma journée du lendemain.
J'ai pas été déçue.
Je me suis levée avec les paupières encore collées, et j'ai enfilé une jupe droite que je devais présenter au jury, rapport au fait que ma formation s'intitulait pompeusement "Fabricant de vêtements sur mesure" ...
Après m'être éclaté le pied sur la trottinette de mon fils qui traînait dans l'entrée, je suis partie au pas de course prendre une dernière fois mon petit train de 7.07 et mon RER adoré (que le cul lui pèle. SI, un RER a un cul).
J'arrive au lycée et je file aux toilettes.
En principe, j'étais la première à passer devant le jury, il fallait pas trop traîner.
Je me speed, et j'entre dans les toilettes des filles, dont, pour tout te dire, la propreté n'avait rien à envier à une aire d'autoroute un 15 août à 16 heures sur l'axe Paris Lyon.
Rien que l'odeur, j'ai failli décéder.
Et j'aurais presque voulu être aveugle, quitte à crier "On va s'aimer !" tellement la vue de cette cradeté (si, ça existe), me donnait envie de dégobiller.
Je me contorsionne donc pour pisser surtout sans m'assoir, mais en me dépêchant car ça avait déjà sonné ...
Le problème, c'est que je me suis un peu trop dépêchée ...
Et que j'ai - oh mon dieu faut-il vraiment te l'avouer - coincé ma culotte et mes collants je sais pas comment, ce qui a en tous cas conduit à la situation suivante : j'avais pissé sur ma culotte et elle était trempée légèrement éclaboussé mes dessous !
Le drame.
Je réfléchis rapidement.
(Chez moi, c'est toujours signe de danger).
J'enlève mes boots, mes collants, je vire ma culotte, je fais mentalement le tour de la pièce pour trouver une solution.
Si quelqu'un m'avait vue, ma culotte mouillée à la main, à la recherche d'un endroit pour la stocker, je pense qu'il aurait plutôt bien rigolé.
J'ai fini par la foutre à la poubelle, j'avais pas de poches heureusement, j'aurais peut être, sinon, été assez con pour la garder !
Finalement, je me suis rhabillée avec ce qu'il me restait de dignité (donc pas grand chose il est vrai).
Et j'ai couru pour rejoindre ma salle de cours.
Un peu trop vite apparemment : quand j'entre dans la salle, mes copines m'arrêtent net : "putain Bob mais ta jupe est toute craquée, t'as vu la taille de ta fente ???"
Evidemment mon cerveau n'a pas pu s'empêcher de ricaner à cette phrase, mais j'ai quand même rapidement réalisé que présenter une jupe craquée pour un oral de couture était assez déplacé.
Qu'à cela ne tienne, j'allais trouver une idée (tremble te dis-je!).
Je décide donc de rapidement me dessaper pour réparer ma jupe : après tout, l'avantage d'être en formation dans un lycée professionnel de couture, c'est que tu as tout sous la main pour réparer un vêtement abîmé.
Je répare donc ma fente (vas y rigole c'est cadeau), et je file pour bien la repasser, toujours en collants et sans culotte, donc.
J'étais en train d’œuvrer sur la presse professionnelle et de toujours me speeder, et figure toi que c'est ce moment précis qu'a choisi mon prof de gestion, monsieur Boularhmane, pour venir me remercier pour les chocolats qu'on lui avait gentiment déposés en salle des profs !
Si.
Je te laisse visualiser la scène : moi, à poil sous mes collants, cachée par une presse qui heureusement masquait mon intimité, avec ma jupe entre les mains puisque j'étais toujours en train de la repasser, et lui, inconscient de mon drame personnel, en train de gentiment papoter !
Je te laisse imaginer le fou rire de toutes celles qui, de profil, ont assisté à cet échange improbable, digne d'un Pierre Richard avec moi en François Pignon faut-il le préciser ...
Il y a un dieu pour les boulets, néanmoins, puisque monsieur Boularhmane est enfin parti, sans apercevoir ni mon trouble, ni mon cul (ouf !).
Je me suis finalement rhabillée, sous les moqueries des morues qui me servaient de copines, et j'ai fait la seule chose qu'il me restait à faire : j'ai enfilé ma jupe et je suis allée me présenter devant le jury, toujours à poil sous mes collants ...
Mais en priant quand même, cette fois, pour ne plus rien craquer !

9 commentaires:

  1. Il me semble, Bob, que tu dégaine aisément ta culotte...( cf post sur les joies du running)!!! Mais je ne critique pas: je glousse! Bon sinon, LE Grand Oral???
    Christine

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    1. Le petit oral s'est bien passé merci Christine !
      Et oui, il va falloir que je réfléchisse à ce problème récurrent de culotte : soit c'est Freudien, soit il devient urgent que je fasse un tour chez Princesse Tam Tam ;))

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    2. Même si c'est Freudien, rien ne t'empêche de courir (sans te faire pipi dessus!!!) chez Princesse Tam Tam...
      Des bizounettes.
      Christine.

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  2. Mais naaaaaaaaaaan mais nan mais naaaaaaan !!!!!

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  3. merciiiiiiiiiiiiiiii de nous faire partager ces moments ! je ris!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ne change rien s'il te plait!!!!!!!!!!!!!!!!!! j'adore!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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  4. Ahhhhhhhhhhhhh que c'est bon de rire !!! Surtout que c'est bien le genre de chose qui peut m'arriver. Si si moi aussi !
    Je me souviens avoir traversé un open space en oubliant de redescendre ma jupe (tellement peu habituée à en mettre) et à passer entre les bureaux en collant (mais pas du tout opaques)
    PomPom

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    1. Haha j'adore Pom Pom !!
      Reviens nous en raconter d'autres stp c'est toujours rassurant de se sentir moins seule ;))
      Biz !

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